Il a été élu sous l’étiquette UMP (aujourd’hui Les Républicains), mais il préfère s’en affranchir. « Pour les élections municipales, nous étions obligés de nous inscrire dans un parti politique, mais notre majorité est composée de personnes issues d’horizons politiques divers », assure le premier magistrat rozéens. Avant d’admettre : « Il est vrai que nous sommes plutôt positionnés à droite. »
Comment s’est passée cette première année de votre 2e mandat ?
Nous avons pu mettre en place les premières étapes de notre programme. Il n’y a pas eu de temps mort, dans la mesure où les habitants m’ont accordé une deuxième fois leur confiance pour mener les projets de la ville : il y a eu une certaine continuité.
Comment La baisse des dotations de l’État impacte vos projets ?
Cette baisse nous a obligés à avoir une gestion plus rigoureuse, mais elle n’empêche pas la ville d’avancer. Cela représente un trou de 16.000 euros environ par an dans les caisses, sur un budget global d’environ 4,7 millions d’euros. En revanche, ce qui nous handicape plus, ce sont les dépenses supplémentaires que le gouvernement nous impose dans le même temps. Je pense notamment aux temps d’activités périscolaires et à la construction d’une aire d’accueil pour les gens du voyage.
C’est pour répondre à cette conjoncture que vous avez augmenté les impôts ?
Nous avons pris la décision de rehausser nos taux d’impositions municipaux de 5 %. Ces taux n’avaient pas été augmentés depuis 2003, et nous avons fait le constat que nous étions bien en dessous des autres communes des environs. Même avec cette hausse, nous restons en dessous de la moyenne. Grâce à ça, la commune gagne près de 57 000 euros de plus par an, ce qui nous permet d’emprunter et de mener à bien nos projets.
Lesquels ?
Outre la réfection de plusieurs rues, nous allons très prochainement aménager un parking de 66 places dans la rue du Nord. Le stationnement est un vrai problème en ville. C’est pour cela que nous allons conduire une étude pour connaître les besoins de la population, en vue de réalisations futures, car le parking de 66 places ne sera pas suffisant, même s’il est une bonne nouvelle pour les Rozéens.
Où en est la réalisation de la plateforme sportive ?
Nous avons commencé les travaux en novembre dernier et ils viennent tout juste de se finir. Dorénavant, les jeunes de la commune bénéficient d’une piste d’athlétisme, un city stade, un skate-park et un terrain de basket. L’inauguration doit avoir lieu à la rentrée prochaine.
Quel est le plus gros projet de ce mandat ?
Il s’agit de l’achat du terrain de 28.000 m2 de la résidence La Joncherie Adapei pour 1,05 million d’euros. Ce projet d’envergure transformera la ville. Nous voulons y réunir toutes les associations, aujourd’hui dispersées un peu partout et y transférer la mairie. Nous n’en sommes aujourd’hui qu’au début du processus mais ce projet verra le jour dans ce mandat. L’architecte travaille actuellement sur le permis de construire. Nous montons aussi le dossier de financement, car la Région pourrait nous aider jusqu’à hauteur de 30 % des travaux.