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Le propriétaire des 4 fauves qu’il ne pouvait plus assumer témoigne

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Le calme est enfin revenu dans la maison nichée au milieu des champs, le long de l’A5B, à Evry-Grégy-sur-Yerres. La semaine dernière, la famille B. attirait tous les regards. Au grand dam de Monsieur B., 52 ans, membre de la famille de « Mondial Circus » qui se serait bien passé de cet engouement médiatique. En effet, jeudi 21 mai, à 8 h, l’AAP, une importante association néerlandaise de protection des animaux est arrivée sur place avec un camion, des sabots de transport et deux vétérinaires afin de faire l’acquisition de ses quatre fauves : un lion, une lionne, un tigre, une tigresse. Des bêtes détenues illégalement par Monsieur B. qui ne pouvait pas respecter toutes les normes. Une équipe de la télévision hollandaise avait même fait le déplacement.

Aucune poursuite

Retour sur les événements. Il y a quelques mois, la chef de brigade du service interdépartemental de l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) de Paris a été informée de la présence de deux lions et de deux tigres qui séjournaient dans un camion de cirque. Les agents du SID 77 se sont rendus sur place et ont dressé un procès-verbal au propriétaire de ces animaux qu’il détenait depuis plus de 10 ans. Cette personne, issue du monde du cirque a arrêté son activité depuis de nombreuses années pour des raisons économiques. Il avait néanmoins gardé ses félins à son domicile.

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Monsieur B. a admis être en infraction et qu’il ne pouvait plus garder ses félins et a alors accepté de les remettre volontairement à l’administration. Devant cette situation, le procureur a alors décidé de ne pas le poursuivre pénalement. Aucun établissement, en France, n’a accepté de prendre les bêtes à sa charge. Finalement, c’est l’AAP qui a accepté de recueillir ces animaux dans un centre de sauvegarde qu’ils ont installé à Prima Domus, en Espagne.

« On aurait dit des petits nounours »

Un véritable déchirement pour Monsieur B., bouleversé. Car, ses fauves, il les a vus grandir.

« Quand je les ai adoptés ils avaient trois mois. On aurait dit des petits nounours. Pendant plusieurs années, nous avons travaillé avec le cirque. »

Et puis, les numéros se sont faits de plus en plus rares avant de s’arrêter définitivement. Mais Monsieur B. n’a pu se résigner à se séparer de ses bêtes.

« Les gens ne peuvent pas comprendre. C’est comme un chien que vous avez depuis tout petit dont vous devez vous séparer. Ca fait mal au cœur. Et, en même temps, je suis heureux car c’est pour leur bien. Ils séjournent aujourd’hui dans un petit paradis. »

Pour l’ex-propriétaire, pas question de maltraitance. « Chez nous, les animaux passent avant tout. Ils séjournaient dans des cages de détente qui font 11 mètres de diamètres et je les sortais tous les matins et tous les soirs. Ils ont toujours été bien portants et ont une belle moustache et un poil soyeux. » Une crinière dont ce dernier a d’ailleurs conservé une mèche, en souvenir.

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Même discours chez François-Xavier Cordier, le vétérinaire d’Ozoir-la-Ferrière, habitué des animaux sauvages, qui suivait la santé des quatre fauves. « Je venais régulièrement voir si tout allait bien, raconte-t-il. J’ai eu quelques fois à les endormir pour leur couper les ongles. Et couper les ongles d’un lion, ce n’est pas la même chose que de couper les ongles d’un chat ! À part cela, tout allait bien. Les fauves étaient très bien traités. »

Et Monsieur B. de confier, ému : “Dans deux mois, j’ai prévu d’aller les voir. J’ai hâte d’apercevoir leurs oreilles se dresser au son de ma voix !”

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