La mise à jour de mars dernier par l’Agence régionale de santé montre que désormais 23 des 43 anciens cantons de Seine-et-Marne sont désormais reconnus déficitaires ou fragiles, contre 12 seulement auparavant. Ces zones couvrent ainsi près des deux tiers de la surface du département et 47 % de sa population.
En séance publique vendredi le conseil départemental (ex-conseil général) a décidé d’adapter son programme « OK Doc 77 » d’aide à l’installation (bourses à des étudiants internes qui s’engagent à exercer dans les zones déficitaires) en l’étendant à ce nouveau zonage.
Avec la Région
Les élus départementaux ont aussi pris en compte la participation du Département au dispositif d’aide de la Région à hauteur de 30 % des bourses régionales, et modifié le programme spécifique OK Doc 77. Cette bourse 77 est ainsi réorientée vers les internes des spécialités non prises en compte par la Région, et liées aux futures compétences départementales que sont la psychiatrie, pédopsychiatrie, pédiatrie et gérontologie. La bourse OK DOoc 77 reste de 1 000 €mensuels, mais pour les deux dernières années d’études, au lieu de trois, et avec engagement de trois ans d’exercice en zone déficitaire ou service public du 77, au lieu de cinq.
Psychiatrie aussi
Une première bourse d’études de ce type a été attribuée à un interne en psychiatrie de la faculté Paris XIII, qui envisage de s’installer en libéral à la maison de santé universitaire du Mée-sur-Seine, avec une part de travail à l’hôpital de Melun. A noter que la densité de psychiatres libéraux en seine-et-mane était en 1013 inférieurs de 45 % à la densité nationale, avec un âge moyen de 56 ans.
Depuis sa création en 2009 le programme OK Doc 77 a bénéficié à 17 étudiants en médecine générale. Trois sont déjà installés et quatre autres sur le point de le concrétiser. Avec le dispositif régional CRES, deux internes généralistes sont concernés ainsi que quatre étudiants en kinésithérapie. Le dispositif régional s’adressant également aux étudiants et étudiantes infirmiers, sages-femmes et dentistes.
Didier BARRY