Stéphane Courty, 25 années d’expérience en karting et deux ans d’apprentissage du circuit au sein du Trophée Tourisme Endurance (TTE) dans la catégorie Mitjet 1300, vit sa passion à 100 à l’heure ! « Mon père était déjà passionné, raconte-t-il, mais comme il nous interdisait à mes frangins et moi l’achat d’un deux roues et qu’il avait la chance d’avoir un CE karting à son travail, nous avons compensé notre envie de deux roues par la piste. »
Mais, bien que ses chronos soient honorables, la priorité donnée à ses études, autant que le manque de budget, ont eu raison de ses rapides tours de pistes. Du coup, ce kinésithérapeute de profession, à Savigny-le-Temple, garde « une petite frustration » de ne pas avoir grimpé les échelons.
Carlos Tavares et Olivier Panis
Cela ne l’empêche pas, depuis l’année dernière, de s’éclater en TTE où « tout le monde est là pour se faire plaisir ». « J’avais l’envie de passer à l’automobile et courir à Spa-Francorchamps (Belgique), Dijon ou Le Castellet c’est une autre dimension », détaille celui qui est désormais intégré au Team Renov Racing. D’autant que le plateau est relevé : Fabrice Walfisch (ex-Formule 3000 aux côtés du double champion du monde de Formule 1 Fernando Alonso), Simon Pagenaud (IndyCar), Olivier Panis (ex-F1) ou encore Carlos Tavares (PDG de PSA Peugeot Citroën).
Pour cette saison, il vient de faire l’acquisition d’une Mitjet 1300, qu’il partagera avec son ami podologue Steven Rolland. La machine, « puissante et rageuse », accueille en son sein un châssis tubulaire et un moteur Yamaha de 1300cc. Mais avec un budget, restreint pour le sport auto, de 30 000 euros, difficile de boucler un programme complet. Stéphane Courty compte se rendre sur quatre meetings (sur huit) : à Lédenon, Dijon, Magny-Cours et Le Vigeant. « Et si nos finances le permettent on ferait une petite cinquième au Castellet sur le circuit Paul-Ricard », en clôture de la saison.
Dans sa quête, deux sponsors seine-et-marnais le soutiennent : la photographe Stéphanie Marle et la société Gener Solutions. Mais la recherche d’autres partenaires reste une préoccupation première. D’autant qu’après une 4e place à Spa et une 3e au Vigeant en 2014, l’apprentissage de la voiture est terminée. « Je sais que le niveau est relevé mais je veux gagner au moins une course. Pour avoir roulé avec les meilleurs durant l’hiver, je pense pouvoir accrocher leur rythme et les taquiner un peu.»
Thomas Baron