Le sort s’acharne-t-il sur l’école François-de-Tessan, de Dammarie-lès-Lys ? C’est, du moins, le sentiment des parents d’élèves qui s’inquiètent de la menace qui pèse sur la suppression éventuelle d’une classe de primaire. Après la sortie de l’établissement du dispositif REP et malgré la promesse de la ministre de l’Éducation de conserver les moyens à la rentrée 2015, le Comité départemental de l’Éducation Nationale (Cden) doit se réunir le 17 avril, afin de débattre sur la possible fermeture d’une classe. « Les effectifs ont baissé », explique Nadine Le Moigne, une mère d’élève « dé-pi-tée ».
« Nous ne comprenons pas cette décision de fermer une classe au sein de notre école compromettant d’ores et déjà les conditions d’apprentissage de nos enfants. »
Tournage annulé
Pour cette dernière, l’école est bien stigmatisée. « Différents mouvements ont induit la réintégration du collège Doisneau et de Maurice de Seynes dans le dispositif REP et, du même coup, l’éviction de notre école François-de-Tessan, rappelle-t-elle. Aujourd’hui, c’est une classe qui pourrait être supprimée. »
Et d’ajouter : « Un autre événement est venu perturber nos enfants et accroître notre mécontentement. En effet, deux classes de notre école bénéficiant d’une activité d’escrime pendant le temps scolaire au second trimestre ont été sollicitées par TF1 pour un reportage sur l’apprentissage de cette discipline. Nos enfants ont été préparés. Mais, la veille du tournage, coup de théâtre : les enfants apprennent par leurs professeurs des écoles que ce reportage n’aurait pas lieu au sein de leur établissement mais à René Coty. TF1 nous indiqué qu’il avait eu l’autorisation de faire ce reportage dans « n’importe quelle école de Dammarie mais pas Tessan ».
“Rien n’est fait”
Pour les parents, comme pour les enfants, c’est la déception mais également l’incompréhension.
« Rien de tel n’a été dit à TF1, il n’y a aucune stigmatisation de l’école Tessan !, rassure-t-on à l’Inspection académique. Nous regrettons que les enfants aient été prévenus du tournage avant qu’une décision sur le choix de l’école n’ait été prise.”
Sur la suppression de classe : “rien n’est encore fait”. Les parents d’élèves réclament donc un entretien avant que toute décision finale ne soit entérinée