Après Yèbles, de nouvelles tensions entre des habitants et des nomades. Des gens du voyage sont arrivés ce samedi 28 mars vers 18 heures à Ozoir-la-Ferrière, pour s’installer sur un terrain privé à la sortie de la commune, en bordure de la Nationale 4. Le maire, Jean-François Oneto et des élus municipaux se sont rendus sur place pour s’interposer, accompagnés par des riverains. La situation s’est tendue entre les nomades, déterminés à s’installer, et les élus et habitants, qui ne voulaient pas les laisser faire. Le maire estime avoir été la cible de menaces et insultes.
Mais d’après un membre de la communauté, les insultes ont été lancées des deux côtés. “On nous a dit de rentrer dans notre pays alors que nous sommes Français”, commente-t-il. D’après une source policière, “une guerre d’usure s’est mise en place entre le maire, les élus et les gens du voyage.” Vers 21h30, la tension a atteint son paroxysme, malgré la présence de la police nationale et de policiers municipaux. Les gens du voyage ont pénétré sur le terrain et un policier municipal a été blessé à l’épaule par un véhicule. Faux, tranche un membre de la communauté, “aucun véhicule n’a percuté un agent” selon lui. “La police a reçu l’ordre de céder le passage et de se mettre en retrait”, tance quant à lui Jean-François Oneto qui estime que “cet événement démontre la dégradation de l’autorité de l’État.”
Mise en danger de la vie d’autrui
Mais d’après la police, les forces de l’ordre ont justement ouvert le site afin de calmer la situation qui était en passe de dégénérer. “Pour garantir la sécurité des personnes présentes il fallait mieux ouvrir le passage”, résume une source proche de l’enquête. Une procédure a par ailleurs été ouverte pour mise en danger de la vie d’autrui dans le cadre de l’enquête, confiée au commissariat de Pontault-Combault. “Dès lundi je vais aller déposer plainte mais je compte également écrire au préfet pour évoquer cette situation inacceptable”, a de son côté indiqué Jean-François Oneto (UMP). “Nous déposerons également plainte s’il le faut”, précise-t-on chez les nomades.