Effet domino. Après la construction du centre commercial du Bréau en 2009, c’est au tour du carrefour du Petit Fossard, au croisement des routes départementales 605, 605 et 2019, d’attirer les investisseurs. L’aménagement de cette zone d’activité économique de près de 60 hectares, sur dix ans, le long de la RD 606, en direction de Sens, est dans les rails depuis des années ; la crise économique consécutive, entre autres, à celles des subprimes aux États-Unis lors de l’été 2007 n’ayant fait que retarder le processus.
Ce constat est validé par Jean-Jacques Bernard, maire d’Esmans : « Après l’implantation du centre commercial et des activités connexes au Bréau à Varennes, l’attrait du secteur est grandissant tant pour les populations que pour les investisseurs ». Un attrait qui a généré, de facto, un trafic important sur la route. D’où la décision, vendredi 13 février, du conseil général de voter à l’unanimité en faveur de l’aménagement d’un rond-point à quatre branches au carrefour du Petit Fossard.
1 million d’euros
« Chaque jour, ce sont près de 18 000 véhicules qui empruntent la RD 605, qui longe le Bréau, et autant qui passent par la RD 606, qui relie Fontainebleau à Sens », explique le premier magistrat d’Esmans. À ce titre, il était donc indispensable de procéder à un nouvel aménagement, d’autant que la fréquentation ne peut que s’accentuer avec la création, en dix ans, d’une nouvelle zone d’activité à cet endroit. L’actuel carrefour à feux, selon le rapport du conseil général, « présente par ailleurs une géométrie inadaptée [… ] rendant plus complexe la gestion des différents flux de trafics. »
Le projet, estimé aujourd’hui à un million d’euro, sera financé à moitié par un investisseur privé : La Financière Monceau. C’est d’ailleurs ce qui a poussé le conseil général à voter l’aménagement de ce rond-point pour 2016, alors qu’il n’était prévu que dans deux ou trois ans initialement.
« Opportunité »
« C’est très courant ce type de négociation, précise Léo Aiello, le conseiller général du canton de Montereau. Les investisseurs en viennent à proposer de financer une partie des aménagements routiers afin de mettre en place leur projet dans les plus brefs délais. Dans ces conditions, il était inimaginable pour le Département de ne pas saisir cette opportunité. »
Cela fait près de quinze ans que le maire d’Esmans se bat pour faire aboutir ce dossier qui, il en est certain, sera une pierre de plus dans le développement économique de la région de Montereau. « Depuis que j’ai été élu maire en 2001, explique-t-il, je travaille au développement du secteur du Petit Fossard qui est inscrit au schéma directeur régional (Sdrif, N. D. L. R.) comme une zone d’environ 60 hectares susceptible de porter des activités économiques ou de service aux populations ». Et c’est le petit de coup de pouce final de Léo Aiello qui a ainsi permis d’engager la première étape du dossier. Il ne reste plus qu’aux pelleteuses de faire leur travail.
