Aldo Bazatte, ancien membre de l’Union musicale monterelaise aujourd’hui tambour, tête de colonne du 1er Régiment des grenadiers à pieds de la Garde Impériale de Dijon, mais aussi Philippe et Alain Bezanger, reconstitueurs historiques de l’empire et membres de l’association Jean Roch Coignet de Migennes (89) représentant le 1er Bataillon du 1er Régiment des grenadiers à pieds de la Garde Impériale accompliront une marche historique. Ils rallieront le Golfe Juan, sur la Côté d’Azur, à la ville de Grenoble. Soit au total un peu plus de 300 kilomètres à parcourir en sept jours.
Ils ne seront pas seuls puisque une quinzaine d’autres reconstitueurs venant des quatre coins du monde – États-Unis, Canada, Allemagne, Italie et bien sûr de France – ont répondu à l’appel lancé, il y a un an, par Philippe Bezanger.
La République de Seine-et-Marne : Comment vous est venue l’idée de suivre le trajet emprunté en mars 1815 par l’Empereur ?
Philippe Bezanger : L’idée me trottait dans la tête depuis un moment. D’autres soldats ont adhéré tout naturellement au projet qui a pris forme. En collaboration avec le groupe des cavaliers des lanciers Polonais, qui effectueront ce périple sur leur monture, j’ai dû au préalable étudier le parcours. Je me suis plongé dans la lecture des ouvrages inhérents à ce sujet. J’ai consulté les cartes IGN actuelles afin de les comparer avec les cartes de l’époque (Cartes de Cassini et Atlas de Trudaine). Après quelques mois de travail et une reconnaissance sur le terrain du côté des cavaliers, le parcours a enfin été validé.
Comment va se dérouler ce cheminement historique ?
Nous allons bien évidemment respecter l’histoire. La troupe marchera en tenue militaire, tenue de la Garde Impériale avec armement et paquetage, soit près de 15 kg sur le dos. Nous emprunterons au maximum les chemins d’il y a 200 ans, délaissant quand il le faut l’actuelle route Napoléon, route mythique et touristique. Il nous faudra néanmoins faire quelques concessions afin de pouvoir allier qualité historique et sécurité. Le goudron remplacera parfois les chemins de l’époque.
Combien d’étapes vous faudra-t-il pour parcourir cette distance ?
Les étapes correspondront à celles que l’Empereur et ses hommes ont effectué. La première halte se fera à Cannes le premier soir. Pour permettre aux hommes de reprendre quelques forces, nous ferons halte successivement à Seranon, Barrème, Malijai, Gap, Corps et enfin Grenoble.
Ces étapes quotidiennes, longues de 40 à 70 kilomètres seront effectuées entre 8 et 18 heures au lieu des 20 heures de marche quotidiennes que les hommes de Napoléon devaient parcourir. Mais afin que cela reste un plaisir pour tous, et surtout pouvoir effectuer l’intégralité du parcours, les étapes seront divisées en deux ou trois tronçons et accomplies sous forme de relais.
Votre aventure sera aussi ponctuée de diverses festivités…
En effet, réceptions et festivités liées au bicentenaire de cet épisode de l’histoire viendront ponctuer cette épopée, dans les différentes villes traversées. Ainsi la troupe et les Monterelais seront présents aux festivités d’ampleur internationale du Golfe Juan sur la plage où, il y a 200 ans, l’Empereur débarquait sur le sol français, ainsi qu’aux festivités de Laffrey, sur la prairie de la rencontre, point d’orgue de ce périple historique.
En juin prochain, ces mêmes passionnés seront à Grenoble afin de participer à une autre marche entre Ligny et le bivouac de Waterloo où sera célébré le bicentenaire de cette bataille.
Contacts –
Si vous êtes passionnés par l’histoire civile et militaire du début du XIXe siècle, ainsi que par la reconstitution historique, contactez Philippe Bezanger à l’adresse mail suivante : danslespasdelempereur<\>gmail.com